Le procès pour corruption de Berlusconi s'est ouvert

Publié le par Charlotte

Un peu de justice quand même!

 

L'ancien chef du gouvernement italien comparaît ce mardi avec son avocat devant le tribunal de Milan. Il est soupçonné de lui avoir versé de l'argent en échange de faux témoignages.

Le procès pour corruption de l'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et de son ex-avocat britannique David Mills s'est ouvert mardi 13 mars devant le tribunal de Milan (nord).

Les deux hommes ne se sont pas présentés à cette première audience consacrée à des questions de procédures.

Ils encourent 4 à 12 ans de prison.

Silvio Berlusconi, 70 ans, est accusé d'avoir versé à David Mills 600.000 dollars en échange de faux témoignages en sa faveur devant la justice italienne lors de deux procès remontant à la fin des années 90.

David Mills, 62 ans, avocat spécialisé dans l'ouverture de comptes dans les paradis fiscaux, avait reconnu dans un premier temps avoir reçu cet argent par Silvio Berlusconi lui-même, "à titre de reconnaissance" pour son travail.

Risque de préscription

Revenant par la suite sur ses déclarations, il a affirmé que l'argent lui avait été versé par un armateur italien, Diego Attanasio.

"Nous n'avons pas l'intention de mener ce procès dans l'attente de la prescription. Nous ne prenons pas d'initiative dilatoire", a affirmé Piero Longo, un des avocats de Silvio Berlusconi .

Ce procès fait suite à une autre affaire judiciaire dans laquelle le parquet accuse l'ancien chef du gouvernement italien de fraude fiscale, faux en bilan, abus de biens sociaux et blanchiment d'argent lors de l'achat de droits de diffusion de films américains par Mediaset, le groupe de télévisions de la famille Berlusconi.

Grâce à ces opérations, le groupe aurait réussi, selon les magistrats, à constituer des caisses noires à l'étranger et à réduire en Italie les bénéfices de Mediaset afin de payer moins d'impôts.

Le procès sur cet autre volet de l'affaire a débuté en novembre 2006 à Milan. Cependant, il risque la prescription, le délai pour les trois degrés de jugement (première instance, appel et cassation) expirant en novembre 2007.

Remous en Grande-Bretagne

Dans le cadre de leur enquête, les magistrats de Milan ont découvert des documents prouvant, selon eux, que Silvio Berlusconi a fait virer par sa holding familiale, la Fininvest, 600.000 dollars en 1997 sur un compte bancaire ouvert au nom de David Mills en échange de faux témoignages lui permettant d'échapper à une condamnation.

L'affaire avait fait grand bruit en Grande-Bretagne, car David Mills était le mari de Tessa Jowell, la ministre de la Culture de Tony Blair. Le couple s'est séparé il y a un an.

Silvio Berlusconi, dont la fortune était estimée en 2006 à 11 milliards de dollars par le magazine Forbes, est aussi poursuivi par la justice espagnole qui l'accuse de fraudes fiscales liée à la chaîne de télévision Telecinco. 

Fraude de 108 millions d'euros

Il est soupçonné d'avoir couvert une fraude de l'ordre de 108 millions d'euros entre 1990 et 1993, alors qu'il était vice-président de la société Gestevision Telecinco, dont dépend la chaîne espagnole Telecinco, dans le cadre de son groupe Fininvest.

Au cours des nombreux procès qui lui ont été intentés, Silvio Berlusconi a été condamné en première instance à un total de 6 ans et 5 mois de prison ferme.

Il a été acquitté en deuxième instance ou a bénéficié de la prescription de ces délits.

 

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